Valentin Garcia

Valentin Garcia

Valentin Garcia, SOUTIEN SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE au service recherche et relations internationales à Rennes

Entraide / Ouverture / Avenir

«Mobilité durable : Depuis 2015, je récupère tous les «déchets» vélos que je croise en déchetterie ou dans le garage des gens qui me connaissent. J’ai créé dans mon garage une re-cycle-rie qui est aujourd’hui bien fournie : je récupère tout. Cela me permet d’une part de redonner vie à des vélos voués à la déchetterie et d’autres part de proposer des services de réparations à bas coût (entreprise Ingéval de 2020 à 2023). De plus, j’ai fondé en 2018 sur Saint-Malo, une association qui s’appelle Des Chaînes Ton Biclou. Elle offre la possibilité, une fois par mois, aux Malouins de venir apprendre à réparer leur vélo. On a l’outillage et le savoir-faire, les gens arrivent avec leur vélo et les pièces à remplacer. J’utilise également mes compétences de Data Analyst pour produire des études visuelles (c’est de la data visualisation pour être exact) sur les déplacements des mobilités douces, que je mets en ligne (pour l’instant sur les sites OpenData de Paris et de Rennes)
 - Handicap : Déjà, juste dire que par le passé, je me suis rapidement (vers mes 18 ans) tourné vers l’accompagnement des personnes en situation de handicap moteur ou visuel avec l’association Handisport sur Grenoble et Chambéry (Marche en montagne & Ski en station). Par ailleurs, même si c’est invisible, je suis dans le spectre de l’Autisme (anciennement appelé Autiste Asperger). J’ai la chance de pouvoir exprimer facilement mes émotions, mes angoisses, mes incompréhensions du monde que l’on peut avoir avec ce handicap. J’écris ainsi des textes pour une newsletter pour l’association Autisme côte d’émeraude, certaines personnes apprécient ces témoignages, n’étant pas, elles-mêmes, en capacité de décrire ce qu’elles vivent.
 - Lutte contre la pauvreté : Je suis très attaché à ATD Quart Monde depuis longtemps, association qui fait remonter jusqu’au sommet de l’État, la parole de personnes en situation de grande pauvreté. Depuis ma formation en Data Science en 2022, j’ai proposé mes services pour l’analyse de leur base de données. Ces compétences, via un consultant externe, sont trop onéreuses pour une association tel que ATD, mais indispensables pour la pérennisation de l’association. Ils m’ont fait confiance pour éplucher et synthétiser leur base de données Dons et Donateurs et j’ai pu présenter mon travail aux responsables de l’association en septembre 2023.»

«En maternelle, j’avais un copain avec un lourd handicap moteur, c’était mon ami. A cet âge-là, on ne fait pas attention aux différences. Et puis à la rentrée de CP, cet ami-là n’était plus présent et je l’ai oublié sans m’en rendre compte (l’école n’était simplement pas accessible pour son fauteuil…). Et puis, vers mes 15 ans, sa mère m’a appelé pour me parler de lui, elle était triste pour la solitude de son fils, elle m’a proposé de l’argent pour que je redevienne son ami… C’était horrible « de l’argent pour être son ami »… J’ai repris contact, sans argent bien sûr, et nous avons de nouveau passé de bons moments. C’est à la suite de cette expérience que je me suis engagé avec Handisport à Grenoble et puis à Chambéry jusqu’à mes 25 ans.
Aujourd’hui, ce qui me pousse à agir, ce sont les inégalités entre êtres humains : quelque soit le domaine, il y en a toujours qui sont à la marge et qui en souffrent. Ce sentiment d’injustice est un puissant moteur. Ce que je constate, c’est que les pouvoirs publics et les diverses institutions (sociale, santé, handicap, etc.) sont, à un moment, limités dans leurs actions et leurs champs de compétences. Et c’est là qu’intervient le bénévolat de mon point de vue. Ce «travail gratuit», je pousse mes enfants à le découvrir : donner de son temps peut s’avérer parfois (souvent ?) plus important que donner de l’argent de mon point de vue.»

 

«Parfois, j’ai le sentiment que «travailler gratuitement» permet un retour à la simplicité : plus de diplôme, plus d’expérience professionnelle, plus de comparaison de salaire, juste des bras/jambes/tête pour le bien des autres. On découvre vraiment la personne, plus besoin de masque, que je peux percevoir au travail (et qui me met tellement mal à l’aise avec mon autisme).
 

Bref, vive le IBWT : In Bénévolat, We Trust (je viens d’inventer le mot) !"